Le dernier Ru de Bois-le-Roi
Dans le haut de Bois le Roi, la nappe phréatique affleure à maints endroits. Les habitants du haut de l’avenue Foch, le savent bien, eux qui ont souvent de l’eau dans leur cave. Les anciens en ont tiré parti pour installer des lavoirs. Le plus grand, une belle construction en pierre, se trouve justement un peu en retrait vers le haut de cette avenue. Le deuxième, très modeste, est situé, lui, rue des Sesçois près de la gare.
Dans Bois le Roi, plusieurs rus alimentés par ces sources, courraient le long des rues en se dirigeant vers la Seine. Il y en a eu ainsi un qui empruntait la rue de la Chapelle. Les travaux successifs de viabilisation et d’installations de canalisation ont fait repartir sous terre ces petits ruisseaux. Ceux-ci creusent leur lit sous nos pas et manifestent de temps en temps leur présence en provoquant des effondrements dans la chaussée.
Seul, subsiste aujourd’hui le ru qui prend naissance au lavoir et qui serpente au milieu de potagers, de vergers et d’espaces boisés. Long de plusieurs centaines de mètres, il longe un chemin de promenade très apprécié et est utilisé pour l’arrosage des jardins voisins.
L’avenir de ce ruisseau n’est pas garanti. Son débit est des plus modestes, sans comparaison avec celui qu’il avait il y a quelques années. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, les travaux de voirie viennent modifier le cheminement des eaux qui l’alimentent. Ces eaux d’alimentation une fois détournées ne viennent plus grossir son débit. Une partie d’entre elles s’infiltrent dans le réseau d’égout et se retrouvent à la station d’épuration où elles sont cataloguées en Eaux Claires Parasites Permanentes. Autant dire que la station les voit d’un mauvaise oeil.
L’association préconise une solution simple. Capter les eaux de source du haut de l’avenue Foch et, plutôt que de les envoyer dans les égouts, les amener dans le lavoir.
Les travaux ne seraient pas considérables. Cela nécessiterait 150m de canalisation (étude de la S.I.T.E.E.)
Ainsi le ru ne risquerait plus de disparaître et il continuerait à agrémenter le paysage pour le plus grand bonheur de tous !
Une deuxième étape serait de lui redonner une fin de parcours en surface. Actuellement, le ru est canalisé sur ses derniers mètres et est ramené vers l’égout, à la hauteur du cimetière. Peut-on un jour espérer voir l’eau courir jusqu’à la Seine ?
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